Un dirigeant, dans la distribution informatique, nous confiait récemment qu’il avait été interloqué – après la présentation de la nouvelle stratégie lors de sa convention des ventes – quand ses vendeurs, lui avaient rétorqué l’air dépité : « après toutes ces années avec de bons résultats, tout ce que tu nous proposes pour attaquer de nouveaux marchés c’est de prospecter… ». Fin d’une nouvelle histoire qui n’a même pas commencé.
Pour repenser la prospection, il suffit de suivre un principe presque universel : si peu de commerciaux aime prospecter, beaucoup aiment se faire appeler !
A l’image de UBER, l’entreprise qui a changé les codes du taxi, c’est bien le client qui fait la démarche et non plus le chauffeur de taxi en maraude qui traque le passager potentiel en train de s’agiter sur un trottoir parisien.
« Uberiser son entreprise » consiste à concilier l’esprit de conquête d’hier avec les technologies d’aujourd’hui. Cela requiert 3 principes :
1 – Etre disruptif
Soit sur le fond avec une promesse nouvelle qui est en rupture avec ce que proposent les concurrents en terme de valeur ajoutée, de simplicité ou de tarif ; soit sur la forme avec un style qui fera lever les paupières des prospects, blasés et sur informés. Il est devenu compliqué de vendre plus cher la même chose que les autres.
2 – Etre lisible et multicanal
Les prospects n’ont jamais été autant connectés (gsm, tablettes, laptops, réseaux sociaux, blogs, etc.) et aussi peu joignables. Votre message principal, votre promesse ou encore votre signature doit être relayé 7/24 sur les canaux de communication avec un objectif simple : sortir de la mêlée et générer des leads. Pensez- y : ce que Google dit de vous est plus important que ce vous-même dites de vous !
3 – Etre motivé et persévérant
Malgré des investissements importants dans la transformation numérique, les managers doivent poursuivre leurs efforts de pilotage. En effet la prospection use la motivation comme en atteste certaines statistiques à refroidir le plus chaud des prospects : moins de 10% des commerciaux relancent au-delà du 3ème contact quand dans le même temps 80% des nouvelles affaires se concrétisent entre le 5ème et le 12ème contact.
Au lieu de remettre la conquête à demain, à vos smartphones… Prêts ? Appelez !
2 Response Comments
Bonjour,
Merci de votre commentaire !
Voici quelques compléments suite à votre message :
1 – En effet, Uber n’est pas une filiale de Google. Pour autant, Google siège quand même au conseil d’administration d’Uber.
http://www.franceinfo.fr/emission/le-vrai-du-faux/2014-2015/uber-est-une-filiale-de-google-26-06-2015-07-25
Nous allons corriger notre article !
2 – Concernant la NSEA, vous avez raison. Elle n’existe pas… apparemment nous ne sommes pas les seuls à nous faire prendre à défaut.
cf article http://venturebeat.com/2014/08/15/these-incredible-sales-stats-everyone-cites-are-actually-completely-false/
Afin de compléter nos dires, voici de nouveaux chiffres issus de sources bien existantes sur l’effort de prospection :
http://www.eyesonsales.com/content/article/know_when_to_quit_but_dont_quit_too_soon_repeat/
Bonne journée à vous,
Bonjour,
Merci pour votre article et son titre intéressant.
Toutefois vous écrivez 2 informations erronées:
1- Uber n’est pas une filiale de Google car ce dernier n’a pas 50% des droits du capital ou des droits de vote et donc ne contrôle pas Uber. Vous trouverez un article sur ce sujet ici http://www.franceinfo.fr/emission/le-vrai-du-faux/2014-2015/uber-est-une-filiale-de-google-26-06-2015-07-25
2- « National Sales Executive Association » n’existe pas !! cf l’article http://askthemanager.com/2014/06/92-percent-of-linkedin-users-believe-made-up-statistics/ Je sais c’est bizarre d’inventer des informations et des associations, mais certains ont du plaisir à créer des hoax surtout quand ils fonctionnent bien. Pour faire de la prospection 3.0 il faut prendre du temps pour vérifier ses sources 😉
Très cordialement,
Raphael DUCOTTET